Alésia de Temporale

Alésia de Temporale
25 Août 2015

Alésia
Cervoise
5% alc/vol
750 ml
Temporale (Brasseur de Montréal)

 

Vous avez sans doute déjà vu cette magnifique amphore dans un magasin spécialisé en bière de microbrasserie? Celle-ci contient l’Alésia, une Cervoise (ou Gruit, c’est-à-dire sans houblon mais aromatisée uniquement par des herbes, fleurs et/ou épices), l’ancêtre de la bière, qui a été «mise au point après plusieurs années de recherche et développement où histoire, littérature et travaux archéologiques ont guidé l’élaboration de cette cervoise». Temporale est à la tête de ce projet, autrefois brassé chez le Lièvre mais aujourd’hui chez Brasseur de Montréal. Il m’aurait fallu une chope ou encore une corne pour la déguster à son plein potentiel mais je suis certain qu’elle saura s’accommoder d’une pinte!

alésia 2

Après avoir soigneusement retiré la cire et versé le l’antique breuvage, cette Cervoise est d’un jaune pâle et voilé qui pourrait rappeler l’apparence d’une Witbier par exemple. Une vive (agressive même je dirais!) effervescence est observable.

Au nez, c’est citronné et on sent des arômes de céréales (j’ai l’impression de reconnaître des notes caractéristiques au blé). C’est légèrement acidulé mais aussi très floral et des notes plus végétales/épicées difficiles à décrire sont perceptibles.

En bouche, c’est citronné et légèrement surette (moins qu’une Berliner Weisse mais ça y ressemble un peu maintenant que j’y pense!). Je ne serais pas surpris que l’Alésia ait subie une fermentation lactique. Ce côté acidulé fait ressortir des saveurs d’agrumes ou encore de raisins pâles. Sinon, des notes de paille, de foin, de miel, de fleur ainsi que de lavande sont perceptibles. Plusieurs autres herbes aromatiques sont sans doute présentes mais difficiles à cerner. La finale est très sèche, difficile de refuser une autre gorgée! Un arrière-goût céréalier est goûteux, celui-ci me rappelant surtout le blé comme dans les Witbier. Des notes poivrées, provenant probablement de la levure, sont identifiées. La texture est très mince et finalement ce n’est pas aussi pétillant qu’on aurait pu s’y attendre. C’est désaltérant en tout cas, nos ancêtres gaulois avaient trouvé un bon moyen pour se rafraichir!

 

Appréciation générale : C’est peu commun et assez spécial comme breuvage, difficile à appréhender mais intriguant et intéressant à la fois. En effet, peu de bières de ce type sont disponibles au Québec quoique quelques Gruits soient parfois sur le marché (vous pouvez cliquer ici pour en consulter les tests). On ne se cachera que plusieurs bières «actuelles» soient supérieures (je pense entre autres au style Saison ou Berliner Weisse qui vont, selon leurs objectifs et leurs saveurs, un peu dans le même sens) mais je dirais qu’elle vaut l’essai, au moins pour l’expérience et pour le cachet historique! À boire lors d’un grand banquet avec du sanglier!

 

16,5/20

 

Simon

Note
82,5 %

Simon Rioux

Je suis originaire de Trois-Pistoles (oui comme la bière!) dans le Bas-Saint-Laurent, tout comme Manuel et Philippe. J’ai réalisé une maîtrise en anthropologie qui porte sur le thème de l’ancrage régional des microbrasseries du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Mes premières expériences avec la bière de dégustation ont été avec celles que l'on retrouvait à la SAQ aux débuts des années 2010 (une sélection assez limitée donc) puis en boutiques spécialisées par la suite. Les styles que j’affectionne le plus sont les Saisons, les bières sauvages, les IPA, les Pilsners, les Lambics, les Barleywines, les Stouts, etc. J’aime bien ce qui est intense au niveau des saveurs, tout en ayant un faible envers ce qui est bien équilibré, mais je suis très ouvert et j’aime découvrir tout ce qui se fait peu importe le style. La plupart du temps, j’essaie de goûter à toutes les nouveautés qui s’offrent à moi.

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L'amateur de bière
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